Le regard d'un monde vers l 'autre

03 January 2009

Dessin réalisé par André Gislin de l'animal qu'il a vu en 2004. Copyright Michel Ballot. 2008
Photographie tirée du film de Michel Ballot sur le Li - Kele - Mbembe.
Le troisième témoignage nous vient d'André Gislin.
Nous avions rencontré André en février 2008; époque à laquelle il nous avait raconté un formidable témoignage, certainement le plus important de ces dernières décennies. L'histoire était tellement édifiante que nous sommes retournés le voir à son village non loin de Koumela. Rappelons qu'en 2004 il accompagna à côté de Moloundou une équipe de chercheurs allemands. L'intégralité du récit se trouve sur ce blog.
Il nous dessina sur la terre l'animal qu'il avait vu. Le témoin nous parle de griffes derrière le cou et qui semblent se trouver tout le long du haut du corps, certainement des excroissances osseuses. Il nous confirma qu'il avait vu un mâle car il avai des griffes sur la tête et sur le dos car chez la femelle, selon lui, les griffes s'arrêtent sur la tête.
Le premier témoignage nous vient de Benjamin Lomo. L'animal qu'il a vu il y a trois mois dans la Boumba est appelé N'Goubou. Notons que dans de nombreux dialectes d'Afrique Centrale, ce nom signifie l'hippopotame, absent de la Boumba. Il me décrit comment l'animal s'est soulevé en haussant ses épaules et en dodelinant la tête. Il estime que l'animal est plus gros que l'éléphant, qu'il a le pied comme l'éléphant quand il marche dans l'eau, au fond de la rivière. Sur présentation de dessins de Diplodocus, le témoin est très existé, car il me montre la queue de l'animal en me disant que celui qu'il avait vu était toujours avec çà ( la queue du Diplodocus représenté sur l'image ).
Un second témoignage nous est parvenu de Remy Boudou, un des pisteurs avec laquelle notre équipe de recherche travaille. C'est u pêcheur Baka qui vit dans un campement à quinze kilomètres de la piste forestière centrale et à deux bonnes heurs de marche de la rivière Boumba. Je lui montre l'image d'un Diplodocus. Il m'explique que son grand - père connaissait l'animal, qu'il l'avait vu lors d'une chasse à l'éléphant. L'animal est sorti de l'eau jusqu'à son milieu, et les témoins aperçurent le cou et la tête de la bête qu'ils nomment Li- Kele- Mbembe. Il me précisa que ce n'était pas un éléphant et que c'était bien plus gros qu'un éléphant.

16 December 2008

Expédition septembre - OCTOBRE 2008

La Ngoko association organisa une nouvelle expédition entre le Cameroun et le Congo en septembre - octobre 2008. Notre but était de récolter des témoignages de première main dans les villages pygmées situés dans une zone forestière située entre la piste principale Lokomo -Salapoumbe et la rivière Boumba. Vingt kilomètres sur une profondeur d'autant. Les cinq semaines passées à explorer cette zone furent fructueuses car plusieurs témoignages nous ont conforté dans notre idée que l'animal que nous recherchons passe saisonnièrement dans cette zone et est bien connu des populations de pêcheurs mais aussi par les autorités administratives.
Nous avons ramené des dessins représentant l'animal sans avoir à l'avance montré aux pygmées Baka des dessins qui auraient pu les influencer.

27 June 2008

Un témoignage important dans la recherche de notre animal est la pièce principale de cette expédition. Il nous est parvenu d'un pisteur pygmée qui accompagna une équipe de biologistes allemands dans la région en 2004.
L'animal était dans l'eau mais il semble qu'il ait été endormi par les scientifiques et il fut repéré par un sonar : notre témoin parle de cet appareil comme servant à voir sous l'eau, à contrôler ce qu'il y avait dans l'eau. Il décrit la scène dans son dialecte, mais il semble que l'animal se soit couché au bord de l'eau. Sa longueur semble importante. Il me parla de 15 mètres en faisant référence à une longueur qu'il estima depuis notre endroit où nous étions installés à un arbre situé à la distance indiquée. Ce qui surpris mon narrateur c'est que la bête possédait des petites cornes tout le long du corps jusqu'à la queue, cornes qui commençaient depuis le haut de la tête. Cette corne l'a tellemant indrigé que lorsque je lui montrait des dessins que j'avais fait d'un hypothétique Mokélé - Mbembé il me certifia que celui qu'il avait vu était " l'homme " et la représentation que je lui montrait était " la femme ". En effet, sur le dessin que je lui montrai le Mokélé - Mbembé dessiné ne possédait pas de cornes. L'animal était de couleur noire et il semble que des photos aient été prises. Je n'ai aucunes informations à ce sujet.
Je connais bien les pygmées Baka et il me semble que cet extraordinaire témoignage soit véridique. Il en corrobore beaucoup d'autres en ce qui concerne les éléments importants de la morphologie de l'animal.

01 March 2008

Recherche d'une Z.A.F.E.F le long de la Boumba pour installer notre valise photographique

L'expédition avait donc pour but principal de placer un appareil de surveillance photographique le long d'un espace fluvial privilégié ( Z.A.F.E.F) censé abriter un ou plusieurs représentants du Mokélé - Mbembé.
Dans une zone très hostile au niveau de la végétation l'équipe préféra parcourir à pied les cinquantes kilomètres de rivière situées entre les localités de Moloundou et de Lokomo. Cette zone est peuplée essentiellement de crocodiles, de silures et d'une multitude d'espèces peu réperotiées vivant dans des eaux boueuses,saumâtres et profondes. Tout le long de ce parcours on distingue trois chutes qui servent de repères pour les pêcheurs locaux. Il s'agit en réalité d'amas de rochers qui barrent la rivière particulièrement visibles en période de saison sèche. Depuis ces deux dernières années, Michel a recueilli des témoignages faisant état de l'existence du Mokélé - Mbembé dans cette zone et en particulier dans celle située entre les deuxième et troisième chutes. L'expédition était légère : Deux pisteurs pygmées, le pisteur Janvier et Michel. Peu d'animaux rencontrés si ce n'est des traces de gorilles encore nombreux dans cette zone, ce qui n'est pas étonnant en saison sèche. Les animaux entendent les hommes à plusieurs kilomètres les pas sur les feuilles sèches étant amplifiés dans ces forêts profondes où la lumière ne passe pratiquement pas.
Arrivés à une zone propice, le camp de base fût installé pour plusieurs jours et nous pûmes travailler à la mise en route de notre valise photographique, ce qui nécessita de nombreux essais en différents endroits de la rivière. Le matériel fût installé et espérons que notre valise saura, jusqu'à notre retour, se préserver d'éventuels prédateurs ou tout simplement de la montée de la rivière dès le mois de mai. Trois mois étant la durée optimale de notre batterie, nous irons dans notre prochaine expédition, récupérer la caméra, analyser sur place grâce à un ordinateur portable ce que pourra nous révéler les images insérées dans le disque dur.
La zone de recherche dans le sud - est Cameroun est immense. Les observations de Mokélé - Mbembé sont nombreuses du nord de la Boumba jusqu'à Ouesso, à la frontière congolaise,sur la Ngoko. Il y a plus de 300 kilomètres de rivières à explorer et il s'est avéré qu'il fallait choisir une zone, qui n'est peu être pas la bonne, à laquelle il fallait se tenir, l'explorer à fond, et passer à une autre zone une fois que la certitude s'est installée sur la non - présence de l'animal. De nombreux témoignages sont recencés tant le long de la rivière Boumba que du fleuve Ngoko.
Il ne faut pas mettre de côté, un élément très important sur la recherche de cet animal, c'est sa migration : je me suis aperçu au cours des conversations avec les pygmées que les témoignages concernant sa migration concordent : quand l'eau descend, l'animal remonte et quand l'eau monte, l'animal descend. Sa migration serait liée aux changements de saisons et lorsque l'on sait que l'espèce est connue du nord du Congo - environs du lac Télé, Likouala - aux - Herbes , jusqu'aù sud - est du Cameroun, on se rend compte de la difficulté de tomber nez à nez avec lui.

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