Dans une zone très hostile au niveau de la végétation l'équipe préféra parcourir à pied les cinquantes kilomètres de rivière situées entre les localités de Moloundou et de Lokomo. Cette zone est peuplée essentiellement de crocodiles, de silures et d'une multitude d'espèces peu réperotiées vivant dans des eaux boueuses,saumâtres et profondes. Tout le long de ce parcours on distingue trois chutes qui servent de repères pour les pêcheurs locaux. Il s'agit en réalité d'amas de rochers qui barrent la rivière particulièrement visibles en période de saison sèche. Depuis ces deux dernières années, Michel a recueilli des témoignages faisant état de l'existence du Mokélé - Mbembé dans cette zone et en particulier dans celle située entre les deuxième et troisième chutes. L'expédition était légère : Deux pisteurs pygmées, le pisteur Janvier et Michel. Peu d'animaux rencontrés si ce n'est des traces de gorilles encore nombreux dans cette zone, ce qui n'est pas étonnant en saison sèche. Les animaux entendent les hommes à plusieurs kilomètres les pas sur les feuilles sèches étant amplifiés dans ces forêts profondes où la lumière ne passe pratiquement pas.
Arrivés à une zone propice, le camp de base fût installé pour plusieurs jours et nous pûmes travailler à la mise en route de notre valise photographique, ce qui nécessita de nombreux essais en différents endroits de la rivière. Le matériel fût installé et espérons que notre valise saura, jusqu'à notre retour, se préserver d'éventuels prédateurs ou tout simplement de la montée de la rivière dès le mois de mai. Trois mois étant la durée optimale de notre batterie, nous irons dans notre prochaine expédition, récupérer la caméra, analyser sur place grâce à un ordinateur portable ce que pourra nous révéler les images insérées dans le disque dur.
La zone de recherche dans le sud - est Cameroun est immense. Les observations de Mokélé - Mbembé sont nombreuses du nord de la Boumba jusqu'à Ouesso, à la frontière congolaise,sur la Ngoko. Il y a plus de 300 kilomètres de rivières à explorer et il s'est avéré qu'il fallait choisir une zone, qui n'est peu être pas la bonne, à laquelle il fallait se tenir, l'explorer à fond, et passer à une autre zone une fois que la certitude s'est installée sur la non - présence de l'animal. De nombreux témoignages sont recencés tant le long de la rivière Boumba que du fleuve Ngoko.
Il ne faut pas mettre de côté, un élément très important sur la recherche de cet animal, c'est sa migration : je me suis aperçu au cours des conversations avec les pygmées que les témoignages concernant sa migration concordent : quand l'eau descend, l'animal remonte et quand l'eau monte, l'animal descend. Sa migration serait liée aux changements de saisons et lorsque l'on sait que l'espèce est connue du nord du Congo - environs du lac Télé, Likouala - aux - Herbes , jusqu'aù sud - est du Cameroun, on se rend compte de la difficulté de tomber nez à nez avec lui.
1 comment:
J'adorerais partir à la recherche d'une espèce animal aussi mystèrieuse.
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