Le regard d'un monde vers l 'autre

09 July 2010

L'EXPEDITION DE JUIN - JUILLET 2010

Sur une île au milieu du fleuve Sangha qui sépare le Cameroun du Congo. Juin 2010. Copyright François de Sarre
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Nous sommes partis dans notre zone de recherches en juin et juillet de cette année avec toute une équipe dont la caractéristique est que chacun des membres avait une spécialité. Les dernières expéditions que j'ai effectué étaient des missions solitaires où je partai en jungle pour plusieurs semaines avec les pisteurs pygmées et mon but était depuis 2007, de repérer les meilleurs Zones à Facteurs Ecologiques Favorables à l'existence du Mokélé - Mbembé. Le but de cette mission était d'élargir notre champ de recherches grâce à l'apport de spécialistes dans leur domaine et je citerai :
Marie Voignier en tant que cinéaste
Stéfanie Baumann en tant que philosophe
François de Sarre en tant que zoologue.
Ces trois amis m'ont énormémént apporté au cours de cette expédition et je tiens à les remercier de m'avoir ouvert des champs d'investigation jusque là ignorés lors de mes missions précédentes.
Notre séjour nous porta vers les quatre grands fleuves de la région du sud - est Cameroun : la Boumba, le Ngoko, le Dja, la Sangha, réseaux hydrologiques où furent souvent repérés le Mokélé - Mbembé.
Nous avons visité les trois fleuves les plus importants de la région dans le but de rassembler de nouveaux témoignages. Il était important d'élargir notre base de recherches en recherchant d' autres Zones à Facteurs Ecologiques Favorables, que celle de la Boumba, zone dans laquelle je travaille depuis 2007,
Le Mokélé - Mbembé est connu sur la Sangha. Les témoignages recueillis font état de son existence dans une époque assez lointaine - au moins une génération en arrière. Les pygmées interrogés par nos soins nous ont précisé que cette espèce avait fui la zone sud de la Sangha où nous nous trouvions à cause de l'arrivée des sociétés forestières, du trafic sur le fleuve avec les pirogues à moteur. Les pygmées nous ont dit que ces animaux avaient migré plus au nord dans des zones encore peu explorées au nord Congo. A ce sujet je voudrai citer les recherches de Jean - Claude Kerhoas, ancien grand guide de chasse, reconvertit ces dernières années dans la recherche du Mokélé - Mbembé dans la zone de la Sangha. Ce grand broussard décédé en avril dernier avait installé un campement sur une île au milieu de la Sangha ( comme celles que nous avons visité ) et avait recueilli des informations de première importance de la part des pygmées qui travaillaient avec lui. Selon ces derniers l'espèce aurait fui la rivière pour aller se réfugier dans des endroits inexplorés, loins de toute activité humaine. Ils connaissent parfaitement cette espèce la décrivant, avec toujours un long cou, une masse corporelle semblable à celle de l'éléphant, ainsi qu'une queue puissante. La Sangha est un fleuve immense, profond et large avec des berges hautes et son exploration minutieuse peu encore nous réserver bien des surprises.


François de Sarre et Michel Ballot sur les bords de la Sangha



Sur le fleuve Dja, beaucoup plus à l'ouest, nous avons découvert un site très intéressant. Les locaux nous précisèrent qu' à un endroit bien particulier où nous nous rendîmes, un Mokélé - Mbembé avait creusé si profondemment la berge que celà créa une sorte de petit lagon intérieur. Un arbre qui se trouvait il y a quelque temps près de la berge s'est retrouvé en quelques mois presque au milieu du Dja. Les populations ne s'aventurent que très peu dans cette zone reculée car comme dans toute cette région cet animal est craint.

Sur la Boumba, nous avons visité des sites où nous avions placé notre valise photo. Nous n'avons pas enregistré de résultats intéressants dans l'analyse des clichés. De plus notre caméra numérique étant tombé en panne les résultats escomptés ne furent pas ceux de nos prévisions. Le modèle de cette valise photo ayant manqué de fiabilité au cours de ces deux dernières années nous allons changer de matériel, plus adapté aux conditions climatiques extrêmes et en particulier liées à l'humidité.
Par contre sur la Boumba nous avons encore entendu parler de l'existence de la panthère de l'eau ce gros félin que notre équipe traque depuis nos dernières expéditions. Il est bien connu et les pêcheurs pygmées qui l'ont vu insistent sur le fait que les dents de devant sortent de la gueule de l'animal. Ce dernier est craint, il s'attaque aux gorilles, nombreux dans cette zone. Les pygtmées font bien la différence entre ce félin et la panthère. Nos prochaines expéditions se focaliseront pour partie dans cette zone de la Boumba où nous prévoyons de construire un poste d'observation fixe au bord de la rivière.
Le zoologue François de Sarre nous accompagnait pour cette mission car je désirai avoir l'avis d'un zoologue, sur les possibilités d'existence d'un gros animal encore peu connu dans les Zones à Facteurs Ecologiques Favorables que je lui ai présenté. Il va nous livrer prochainement dans un article à part ses impressions et ses hypothèses.



                                               LES MEMBRES DE L'EXPEDITION

MARIE VOIGNIER

FRANCOIS DE SARRE

STEFANIE BAUMANN

THOMAS FOURREL



PHILIPPE MATZ


MICHEL BALLOT

NOS REMERCIEMENTS AUX PERSONNES QUI NOUS ONT APPORTE TANT D'AIDE

Soeur Geneviève Aubry et toute son équipe qui nous accueille à chacune de nos missions avec amour et générosité
Blanche Bilongo sans qui le tournage de cette mission n'aurait pu jamais avoir eu lieu
Tous les membres du Parc National de la Lobéké : Albert, Hanourou, Betti, Lucien et tous les fantastiques éco - gardes.
Monsieur Zacharie du WWF Yokadouma
Toute la communauté pygmée de la zone de la Boumba et en particulier,Jean - Claude et tout son village, Remy et André
Cyrielle et Yves de l'Agence Travel Club à Monaco

LES LIEUX OU NOUS NOUS SOMMES RENDUS

Le fleuve Sangha, frontière naturelle entre le Cameroun et le Congo

Sur une île au milieu du fleuve Sangha

Sur le fleuve Dja

Traversée du fleuve Ngoko à Moloundou


La Boumba
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QUELQUES PARTICULARITES
                                        

Fruit du Landolphia trouvé sur des arbres le long du fleuve Dja



                                          

Visite d'un campement de pêcheurs pygmées sur une île située sur le fleuve Sangha.
Discussion sur le Mokélé - Mbémbé

  

  

  

Trou creusé sur une berge du fleuve Dja, oeuvre d'un Mokélé - Mbembé selon les pêcheurs locaux. On remarquera que le tronc d'arbre qui se trouve éloigné de la berge était il y a quelques mois contre celle - ci. Il y a eu une activité animale dans cette zone






04 April 2010

QUELQUES PHOTOS DE NOTRE EXPEDITION DE JANVIER - FEVRIER 2010









photo 1 : camp de base dans la forêt de Salapoumbé à environ 20 kilomètres de marche de la première piste forestière et à 2 kilomètres de la rivière Boumba. Nous étions obligés d'avoir notre campement éloigné des zones humides de la rivière apportant dès le milieu de l'après - midi des myriades de moustiques et mouches rouges particulièrements virulents. Ce repli stratégique ne nous a pas empêché d'être attaqués par des abeilles et d'avoir trouvé sur notre retour un mamba vert.
photo 2 : sur les bords de la Boumba avec notre équipe de pisteurs sans qui toute expédition dans cette zone serait impossible.
photo 3: départ pour une journée d'exploration de notre camp de base
photo 4 : Michel en compagnie des pisteurs pygmées André et Remy.


photo 5 ( copyright Marie Voignier )
Le pisteur Jean - Claude expliquant à Michel comment il entend régulièrement en amont de son campement de la Boumba, les bruits d'un animal qu'il ne connait pas, durant la nuit.


photo 6
Le pisteur André montrant à Michel le dessin qu'il dessina du Mokélé - Mbembé lors de sa rencontre avec l'animal sur les bords du fleuve Dja en 1987

23 February 2010

Le témoignage d'André Ghislin
André en lancant son bras vers le haut explique à Michel que l'animal qu'il a vu avait un long cou


André nous montrant l'emplacemen t des griffes sur le haut de la tête qui se prolongent sur le dos et jusqu'à la queue


J'ai connu André lors de notre expédition de février 2008. J'ai déjà parlé de son récit dans le blog ainsi que dans la revue " Cahiers Cryptozoologiques Africains ". Achacune de nos missions nous le retrouvons et nous parlons de sa fabuleuse rencontre qui se déroula à environ 40 kilomètres de Moloundou, à N'Dongo plus exactement.


Au cours de cette mission nous le retrouvâmes avec toujours le même plaisir et nous discutâmes encore et encore de sa rencontre.


Elle se déroula en réalité en 1987 et non en 2004 comme nous l'avions noté. A l"époque comme il nous le précisa il était encore jeune car il n'avait pas encore de barbe. Les européens qu'il accompagnait avec trois autres pygmées Baka, étaient allemands. Ils restèrent quatre jours dans la zone de N'Dongo sur les bords du fleuve Dja. La bête sortit vers 15 ,heures et elle se coucha sur le bord du fleuve. La description est fort détaillée. Il parle d'un animal géant c'est à dire long, avec la forme du serpent mais possédant des pattes, avec un corps gros, une petite tête et un long cou, les pattes se terminant par des griffes. André nous rappelle qu'il tire les éléphants c'est à dire qu'il peut les chasser, les entraîner dans la rivière et après plusieurs jours retirer les pointes des pachydermes. Cet élément comme nous l'avons à plusieurs reprises signalé se retrouve dans les témoignages des pygmées du Congo. Il estime la longueur de la bête à 13 mètres.

Lorsque je présentai ce dessin à André il l'assimila immédiatement à l'animal qu'il avait vu. Il insista sur la ressemblance concernant les " griffes " qui courraient tout le long de son corps.

 




12 February 2010

NOTRE EXPEDITION DE JANVIER 2010

LE MASSACRES DES ELEPHANTS DE FORET CONTINUE. NOUS AVONS TROUVE DEUX ELEPHANTS TUES PAR LES BRACONNIERS AVEC DES ARMES DE GUERRE. AIDEZ NOTRE ASSOCIATION QUI EST PARTENAIRE AVEC LES PARC NATIONAL DE LA LOBEKE.
ENVOYEZ VOS DONS A
ASSOCIATION NGOKO
16, AVENUE MARECHAL FOCH. 06190 - ROQUEBRUNE CAP - MARTIN. FRANCE
Nous vous rappelons que vous pouvez déduire les dons envoyés sur votre déclaration fiscale
Nous vous enverrons bien entendu un reçu.

NOTRE CAMPEMENT PRES DE LA RIVIERE BOUMBA

MICHEL ET LE PISTEUR BAKA ROGER



LA RIVIERE BOUMBA


NOTRE CAMPEMENT



Une nouvelle expédition eu lieu sur les bords de la rivière Boumba du 19 janvier au 9 février 2010.

Nous avons pu remettre la valise photographique en place sur les bords de la Boumba.

Cette mission nous a permis de nous conforter dans notre certitude que plusieurs animaux inconnus survivent dans cette immense zone marécageuse et fluviale.

Nous avons longuement intérrogé André Ghislin qui nous a livré en 2008 ce que je pense être le plus fantastique témoignage sur l'existence du Mokélé - Mbembé. Il nous confirma par contre par rapport à ce qui a été dit dans ce blog que la rencontre eu lieu en 1987 et non en 2004 comme nous l'avions précisé. Nous allons retranscrire ultérieurement l'intégralité de son témoignage.

Nous avons aussi appris l'existence dans cette zone de la panthère de l'eau le N'Gooli qui sévissait durant notre séjour particulièrement très tôt le matin autour des filets des pêcheurs. La difficulté de se déplacer le long des berges relativement escarpées de la rivière Boumba ne nous permit pas d'effectuer une surveillance aisée des endroits cités par les pêcheurs pygmées.


De plus à côté du vrai Mokélé - Mbembé, il existerait bien le N'Goubou que les Baka différencient bien du N'Goubou - hippopotame. Le N'Goubou posséderait une corne effilée sur le haut de la tête et serait aussi très dangereux pour les pêcheurs. Serions nous en présence d'un rhinocéros forestier semi - aquatique ?

Je le répète : les difficultés sont immenses dans cette zone pour effectuer une surveillance normale sur le passage de telle où telle espèce animale. Conditions très difficiles de progression en forêt, moustiques, mouches rouges, abeilles, serpents mamba, sont les ennemis les plus dangereux.

Cette expédition nous conforta pour celles que nous allons préparer pour l'avenir. La région de la Boumba - Dja est véritablement le lieu où nous pouvons dans les années prochaines, découvrir une où deux grandes espèces animales du continent africain. Mon travail sur le terrain de ces dernières années me donne aujourd'hui la certitude que quelque chose existe dans ces rivières larges, profondes et très poissonneuses. Tous les éléments écologiques sont réunis pour que des grandes espèces omnivores aient pu subsister dans ces Zones a Facteurs Ecologiques Favorables.
Le pygmée Xavier nous a aussi parlé d'un serpent à crête appelé le Bongolela. Il " chanterait comme un coq " et vivrait dans les arbres et mesurerait environ 2 mètres de long. Durant notre expédition le serpent à qui nous avons eu à faire est le Mamba vert que notre pisteur Remy a tué à quelques centimètres d'un sentier que nous remontions depuis la Boumba. Je tiens aussi à signaler que dans la région on trouve la très dangereuse vipère à cornes qui peut atteindre une bonne taille allant jusqu'à 1, 50 mètres.





10 January 2010

N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace.
Ralph Waldo Emerson

C'est avec cette citation du grand écrivain américain du XIX ème siècle que je vous envoie tous mes Voeux pour la nouvelle année 2010.
Nos recherches vont se poursuivre avec de nouvelles expéditions en préparation en espérant pouvoir vous apporter la preuve de l'existence de l'animal que nous recherchons. A tous nos amis correspondants, à l'administration du Parc National de la Lobéké, à nos pisteurs pygmées, nous vous exprimons tous nos remerciements pour votre aide et votre soutien.

Michel Ballot

21 October 2009

LA SCULPTURE DE L'EMELA N'TOUKA

Sculpture représentant un animal composite nommé Emela N'Touka. Cameroun 2005

Cliquer sur les images pour agrandir

Copyright Michel Ballot

Voici publiées pour la première fois dans leur intégralité, les photos de la sculpture de l'Emela N'Touka, ramenée de la frontière entre la Centrafrique et le Cameroun en 2005 . Cette sculpture représente un animal composite connu pour habiter une large zone marécageuse et forestière s'étendant de l'est de la rivière Boumba au Cameroun jusque dans la région de la rivière Likouala aux Herbes au Congo Brazzaville.

Au Cameroun, les pygmées Baka identifient l'image du Triceratops ou du Styracosaurus à un animal qu'ils appellent Ngoubou ( nom donné aussi à l'hippopotame ), grand comme un boeuf mais ayant de une à quatre cornes sur le dessus du crâne, avec la particularité que le mâle adulte aurait une plus grande corne. Ngoubou habiterait les savanes le long des rivières Boumba et Sangha où on le connaît pour combattre les éléphants. Il est connu sous le nom d'Emela N'Touka, Emia - N'Touka, Aseka - Moke ou Ngamba - Namae dans la zone de la Likouala - aux - Herbes au sud du lac Télé au Congo. Dans la zone du Katanga en République Démocratique du Congo il est surnommé Chipekwé dans l'est frontalier avec l'Ouganda, appelé Irizima dans la zone du lac Edward où des rapports le mentionnant comme tuant les hippopotames et en Zambie dans la zone de Lupuala.
Ngoubou et Emela N'Touka sont certainement une même espèce confondue par la présence d'une où plusieurs cornes sur le haut de la tête : différenciation sexuelle, jeune - adulte, sont des facteurs à prendre en considération. Ces animaux ont certainement vécu jusqu'au milieu du XXème siècle mais survivent -ils encore ? S'agit - il d'une nouvelle espèce de rhinocéros ou d'une espèce à part entière ?
L'animal est mentionné pour la première fois en 1954 dans un article du journal Mammalia - Notes sur les mammifères de l'équateur africain: un rhinocéros de forêt- par Lucien Blancou. Il mentionne un animal vivant dans la région de la Likouala qui tue des éléphants et connu des habitants des localités d'Epena, Impfondo et Dongou. Sa taille dépasserait celle du buffle des forêts et serait considéré comme très dangereux par les pygmées. Dans cette dernière localité on rapporta à Lucien Blancou que l'un de ces animaux fût tué aux alentours de 1934 sur la rive gauche de l'Oubangui. Blancou a toujours pensé qu'il s'agissait d'un rhinocéros des forêts particulièrement agressif mais selon Roy Mackal le célèbre explorateur américain qui mit au grand jour dans les années 1980 la possible existence du Mokélé - Mbembé, l'animal en question pourrait être le survivant des dinosaures du groupe des céraptosiens qui étaient munis de cornes sur le crâne et sur la mâchoire supérieure ( Monoclonius, Tricératops, Styracosaurus ). Pour ma part, j'exclus cette hypothèse; il pourrrait s'agir d'un mammifère. . Il faut savoir que le rhinocéros possède une petite queue ainsi q'une corne faite de kératine ce qui ne semble pas le cas chez notre mystérieuse espèce.
A ce stade liminaire nous nous trouvons devant un animal hétéroclite muni d'une corne ou plusieurs cornes sur la tête, aussi gros qu'un hippopotame, rhinocéros de forêt agressif pour les uns, cératopsien relique pour les autres. Il pourrait aussi s'agir d'un rhinocéros à plaques de très grande taille comme on peut le suggérer suite au célèbre témoignage de Georges Trial au Gabon qu'il relate das son ouvrage : Dix ans de chasses au Gabon ( 1955 ). L'animal dont l'auteur donne une description très précise, pourrait se référer au rhinocéros évoqué par Lucien Blancou qui a démontré l'existence d'un rhinocéros forestier africain. L'éminent spécialiste supporte une thèse d'une forme pygmée ressemblant aux espèces des forêts denses et humides du sud - est asiatique mais qui n'aurait aucun rapport - surtout par la taille - avec celui mentionné par Trial. Blancou estime que le rhinocéros forestier nain serait venu de l'ouest du continent et prospéré dans une forêt dense humide très étendue par rapport à celle que nous connaissons aujourd'hui. La disparition de la forêt devenant inquiétante il se pourrait qu'un petit groupe survive encore où ait survécut jusqu'à une période récente. Et l'auteur de rappeler en 1963 que l'espèce habiterait des secteurs de forêts véritablement déserts d'hommes où les pygmées eux - mêmes refusent de s'aventurer. Nous pouvons exclure une confusion avec le véritable Mokélé - Mbembé qui possède un long cou et exclusivement cantonné aux zones des rivières. Que nous reste - t -il ? Un cératopsien relique. Le fait que l'animal en question possède une corne, voire deux ne signifie en rien qu'il puisse être apparenté à un cératopsien. Christian le Noêl parle de son côté du rhinocéros d'eau, qu'il assimile à notre Emela N'Touka où tueur d'éléphants. Lors de son exploration du lac Télé il a pu recueillir un certain nombre d'informations de ses guides Bomitabas. Ces derniers lui racontèrent que leurs parents avaient tué un de ces animaux - ils étaient deux - qu'ils étaient sombres de peau, portant une corne sur le nez, de la taille d'un hippopotame et s'attaquant aux éléphants. Ces propos furent confirmés par Jacques Mangin et que cette chasse avait du se situer entre 1958 - 1959.
Bien avant que je découvre cette sculpture la première découverte est celle que trouva Jean - Claude Kerhoas en 1997 à Lidjombo sur la frontière centrafricaine, donc exactement dans la même zone.
Cette sculpture ne s'apparente à rien de commun. La créature a bien une corne unique sur la tête, ses oreilles ressemblent à celles de l'éléphant... d'Asie, sa gueule armée d'une dentition digne d'un terrible prédateur, ressemblant à la gueule de Tricératops et sa lèvre préhensible à celle d'un rhinocéros noir. Les pattes puissantes pourraient têtre palmées et seraient un élément moteur à son adaptation aussi bien aquatique que terrestre.
Mes investigations lors d'une expédition en 2005 m'amenèrent à retrouver cette seconde sculpture quaqiment identique à la numéro 1. Elle se trouvait chez Monsieur et Madame Nemi qui habitent aujourd'hui dans les faubourgs de Yaoundé.
Nous sommes en présence de deux sculptures identiques, réalisées à des périodes différentes par des artistes différents ce qui laisserait supposer que l'animal est bien connu des populations locales.
Sur un plan ethnologique, il pourrait aussi s'agir d'un vecteur de transmission entre humains qui aurait une signification très précise dans les coutumes locales.
C'est dans le dossier du dragon africain les pièces les plus importantes démontrant peut -être la survivance récente d'un grand animal dans la zone transfrontalière Cameroun - Congo - République Centrafricaine. L'animal s'apparentrait à un rhinocéros possédant une longue corne effilée avec une agressivité sans égale vis à vis des autres espèces partageant son territoire. Sa taille serait inférieure à celle de l'éléphant de forêt, avec des pattes très grosses, une grande queue, une peau grise ou verdâtre, sans poils. Il aurait des moeurs semi - aquatiques, tuant les éléphants mais aussi les buffles, sans jamais les dévorer.
L'intégralité du texte peut être retrouvé dans le numéro 1 de la revue Cahiers Cryptozoologiques Africains de novembre - décembre 2007 - janvier 2008.






10 October 2009

QUELQUES PHOTOS DE NOS DEUX DERNIERES ANNEES D'EXPEDITION
Sur le fleuve Ngoko - Lieu exact de l'apparition d'un Mokele - Mbembe en octobre 2007. Le témoin observa l'animal vers 18 heures durant plusieurs minutes

Réunion d'amis musulmans à Salapoumbé - 2007
Les rapides de la rivière Boumba - octobre 2007



Sur la route de Moloundou - 2007



Installation de notre camp de base sur les bords de la rivière Boumba avec Philippe à la logistique - octobre 2008



Un témoin raconte à Michel comment le Mokele - Mbembe soulève son dos de l'eau - Salapoumbé octobre 2008











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